Le
soleil et l´ouvrier se
lèvent sans se plaindre
De
hors la première benne n´est
pas encore partie
Quel
ques rêves encore qui
colorent cette étreinte
Avant le
corps à corps ou chaque heure
a un prix
Leurs
caresses se mêlent sur
la joue d´une femme
Qu´ils
trouvent encore belle
après les drames
Ils
voient dans son sommeil
les jours heureux
Ils savent qu´elle
s´en rappelle quand elle ou
vre les yeux
Elle est passée
la nuit trop brève
Dans
les coeurs c´est la grève
Il
n´y a plus de printemps
Ouais, le soleil et l´ouvr
ier
Ils
sont les deux derniers
camarades
A
voir aux coins des rues
les barricades
Et
du temps pour s´aimer
C´est le soleil et l´ouvr
ier
Le
soleil et l´ouvrier en ont
construit des chemins
Et
même dans leurs sommeil, ils
soulèvent des parpaings
Ils
gardent un morceaux d´cuir
au creux des mains
Ils rêvent
d´un voyage, un voya
ge sans fin
Quand
le marchand de sable ne
vend plus qu´des graviers
Les
paupières en ballade laissent
prendre le ciment
Là où il y a nom et
un coeur de gravé
Par la branc
he anonyme qui scelle
les serments
Elle s´est perdue
dans la nuit la fièvre
Dans
les coeurs c´est la grève
Il
n´y a plus de printemps
Ouais, le soleil et l´ouvr
ier
Ils
sont les deux derniers
camarades
A
voir aux coins des rues
les barricades
Et
du temps pour s´aimer
C´est le soleil et l´ouvr
ier
Le
soleil est tricard et l´ou
vrier sursitaire
La
grisaille pour l´un, le
Medef pour son frère
Il
lèvera le poing, mais
finira sous terre
A diluer
dans la sueur ces venants
prolétaires
A diluer
dans la sueur ces venants
prolétaires
Elle s´est perdue
dans la nuit la fièvre
Dans
les coeurs c´est la grève
Il
n´y a plus de printemps
Que du
sable et des prières
Dans le sommeil des ouvr
iers
Mais à
l´heure du premier bus,
les camarades
Ont en
core aux coins des rues
les barricades
C´est le soleil et l´ouvr
ier