Mesures à 2 temps: 1 temps | 1 temps
Tu ne peux plus sup
porter les
cloches de l嫎
|
glise,
Tu dis qu´elles te rendent
fou de leurs
notes de mu
sique
Tu voudrais faire ces
ser toutes les
heures du vil
|
lage
Qu´on te laisse rê
ver
dimanche et bien davan
tage
Mais je crois que tu
as la mémoire
courte
L´église était
là bien avant ta mai
son
Fallait pas t´instal
ler aussi près d´un clo
cher
Si tu n´peux pas suppor
ter d嫎couter sa chan
son.
Nous, on ne te dit
rien, tous les samedis ma
tin
Quand tu viens nous bran
cher ta tondeuse à ga
zon.
Où que tu
ailles, d´où que tu
viennes,
Essaie au
moins de respec
ter
Les fonda
tions qui seront les
tiennes,
Puisque, toi,
tu viens d´arri
ver !
Ne touchez
|pas à
nos fon
taines !
Elles coulent ain
si dep
|uis
tant d´an
nées
Nous venons
boire
| à
leurs mar
gelles
Ne venez
pas l
|es
abîm
er !
Tu as pris rendez vous chez Monsieur le Maire et ses adjoints
Pour venir leur parler du poulailler de ton voisin
Tu dis que la basse-cour écorche ton nez et tes oreilles
Qu´il faudrait déporter, fermier, volatiles et fermière.
Mais je crois que tu as la mémoire courte
Le voisin, dont tu parles, n´avait pas de voisin
On ne va pas égorger ses coqs et ses poules
Car Monsieur est resté à moitié citadin.
Nous, on ne te dit pas qu´il faudrait fusiller
Ton idiot d´animal qui fait que d´aboyer.
Où que tu ailles, d´où que tu viennes,
Essaie au moins de respecter
Les fondations qui seront les tiennes,
Puisque, toi, tu viens d´arriver !
Ne touchez pas à nos fontaines !
Elles coulent ainsi depuis des années
Nous venons boire à leurs margelles
Ne venez pas les abîmer !
Vous êtes venus prospecter nos villages et nos chemins de pierres,
Un portefeuille à la main, des dollars dans les prunelles.
Vous venez convertir nos montagnes et toutes nos rivières
En richesses et profits à tirer de nos terres.
Mais vous avez, je crois, la mémoire un peu courte
On s´est débrouillés quand on manquait de tout
On ne va pas laisser faire votre armée de soldats
Qui viendrait tout casser en se moquant de nous.
On ne vous a pas demandé de nous changer nos rêves
Nous qui avons rêvé de garder nos fontaines.
Ne touchez
|pas à
nos ri
chesses
Elles n´ont de
prix qu
|e de
les ai
mer.
Un clocher d嫎
glise
|, u
ne fon
taine
C´est un héri
tage
que j´aimerais gar
der.