Intro :
Viens ! J´ai envie qu´on s´en a
ille
Et qu´on laisse derrière n
ous le chaos du pass
é
Viens ! Et fuyons les bat
ailles
Et les regards jal
oux qu´il nous faut affront
er !
Viens ! Oublions que nos c
½urs ont déjà travers
é
Mille chemins délab
rés !
Viens, j´affiche à mon c
ompteur la moitié du traj
et
Viens ! On a brulé tout l´bois qu´il y avait à brûler
Et l´hiver va durer
Viens ! Il n y a plus rien, je crois, dans ce foutu passé
Qui puisse nous réchauffer
Viens ! Et suivons le soleil dans sa course effrénée :
Indifférent soleil
Viens ! Car plus rien n´est pareil
Je veux recommencer avec toi dans mes ailes
Viens ! C´est aujourd´hui le jour de notre premier jour
De notre nouvelle vie
Viens ! Je crois que, par amour, je peux mourir hier
Et renaitre à l´envie
Viens ! Les amoureux s´exilent
C´est comme ça dans les films quand les histoires commencent
Viens ! Car les amants habiles comprennent que l´amour file
C´est pour ça qu´ils avancent
Viens ! Il faut tout inventer
Il nous faut du courage et du coeur à l´ouvrage
Viens ! Je suis encore curieuse
Et j´ai encore la rage ; je n´suis pas déjà sage
Viens ! Et pourvu que l´on s´usent
Et pourvu que l´on s´aiment et pourvu que l´on jouissent
Viens ! Et pourvu qu´on s´amusent comme deux cabris têtus
Au bord du précipice
Viens ! Ne sens-tu pas ven
ir ce vent qui nous emp
orte
Et tiens-toi face à l
ui !
Viens ! N´est-ce pas bon de sent
ir,
Quand on ouvre la p
orte, ce vertige infin
i
Viens ! C´est vrai, c´est trop puiss
ant
C´est comme d´ouvrir une v
anne et de laisser coul
er
Viens, c´est vrai, c´est effray
ant
Nous n´sommes qu´un feu de p
aille, mais faut pas y pens
er
Viens ! Pardon, Y´a des matins comme ça
Je sens la terre qui tourne toute seule sous mes pieds
Viens ! Pardon, je n´y peux rien
Je me sens trop légère ; il faudrait me lester
Viens ! Viens au creux de ma chair
Et colle-moi un voyage jusqu´au fond des entrailles !
Viens ! Prends-moi toute entière !
Viens dans mon naufrage ! Allonge-toi sur mes rails !