Morceau à 2 temps (en 6/8)
Je reçois, à l´ins
tant où je
rentre chez
moi,
Votre missive
bleue, M
adame.
Vingt
fois, je la re
lis, et
mes yeux n´y croient
pas.
Pour
tant, c´est écrit
là, Ma
dame
Et de votre dou
leur, je
me sens pén
étrée
Mais je ne pourrai
rien, M
ada_ _
me.
Vous sau
rez, comme
moi, que
de l´avoir pe
rdu,
C´est
lourd à suppor
ter, Ma
da_ _m
e.
Vous demandez par
don de
n´avoir pas com
pris
Ce
qu嫎tait notre a
mour, Ma
dame.
Vous n´a
viez que ce
fils, vous
aviez peur pour
lui
Et vous l´avez gar
dé, Ma
dame.
Ne me demandez
pas ce qu´a
été ma
vie
Quand
vous me l´avez
pris, M
ada_ _
me.
Je me s
uis toujours
tue, ce
n´est pas aujou
rd´hui
Que
je vous le di
rai, Ma
da_ _m
e.
(Modulation 1/2 ton au-dessus: en
)
Vous eussiez préfé
ré, je vous
retrouve
là,
Qu´il
fût mort en hé
ros, Ma
dame.
Oui,
c´eût été peut-
être plus
noble, je vous
crois,
Que
de mourir d´a
mour, M
adame
Mais qu´il soit mort i
ci ou qu´il
mourût là
-bas,
Au
riez-vous ver
sé moins de
lar_
mes?
Il
en a déci
dé, lui
seul avait le
droit.
Il
faut vous rési
gner, M
ada_
_me.
(Retour 1/2 ton en dessous: en
)
C´est trop tard, mainte
nant, pour
que je vous r
evienne
Et vous vieillirez seule, Madame
Et ne m´en veuillez pas si je parais cruelle
Mais je l´ai trop aimé, Madame
Pour qu´à la fin du jour, près d´une cheminée,
Nous évoquions ensemble, Madame,
Celui que, vous et moi, nous avons adoré
Et perdu tout ensemble, Madame
Mais le chagrin m嫎
gare, il
faut me pardo
nner.
J´ai mal de votre mal, Madame
Mais que faire, et que dire, puisqu´il s´en est allé?
Je ne puis rien pour vous, Madame.
Pour la seconde fois, il va nous séparer.
Je ne reviendrai pas, Madame,
Car, le perdre deux fois, c´est lourd à supporter.
Vous me comprendrez bien, Madame.
(Retour à la tonalité initiale: en
)
Je reçois, à l´in
stant où je
rentre chez
moi,
Votre missive bleue, Madame.
Vingt fois, je la relis, et mes yeux n´y croient pas.
Pourtant, c´est écrit là, Madame
Et de votre douleur, je me sens pénétrée
Mais je ne puis plus rien, Madame.
Vous savez, comme moi, que de l´avoir perdu
C´est lourd à supporter, Madame...