Un colosse aux
pieds d´argile
, surveille la f
rontière
Des gosses aux
mains fragiles,
jouent avec la
poussière
Des veuves aux
longs doigts fébriles
,distillent
le thé
Un vieillard au
regard tranquille,
sort
de la
fumée
C´est la grande m
arée, la grande
marée, la gra
nde m
arée
La grande m
arée, la grande
marée, la gran
d
Un roi perclu de
solitude, sur so
n trone dér
isoire
Un café une pen
dule, u
n bout de t
rottoir
Un réveil sinistre et
drole, sur l
´épaule d´un
ouvrier
Qui s´en va au
bout du mole
, vers l´
étern
ité
Des enfants qui
jouent, à
l´ombre des m
atraques
Le temps qu´il
fait, six mois de
prison à un m
aniaque
Une étoile est tom
bée, dan
s ma
guitare
Si j´étais cr
oyant, ce
serait un
don d
u ciel
Les rues n´ont plus de r
ecoins, plus d´angle
s morts
ça facilite les rapports de fo
rce
Il n´y a plus d´amou
reux, plus de bancs
publics
Nous sommes éternellement bro
nzés, notre voca
bulaire est réduit à cinqua
nte mots
Nous branchons nos sexes dans le sect
eur, et nos s
permatozoïdes sont calibrés et
Ils s
ervent de monnaie d´é
change aux e
unuques qui nous gou
vernent
Notre société d´aébondance fait merve
ille
Il n´y a plus qu´une classe, quoiqu´en y réfléchissa
nt bien...
Mais il est déconseillé de réfléchir!
Nous ne faisons plus jamais l´amour
, sauf de temps en temps
Avec le g
ardien qui nous surveille