C´est une prin
cesse vraiment u
nique, c´est la
sirène des al
cooliq
ues.
On lui
parle comme à un ami, c´est une
déesse dans
la nui
t.
À qui on
dit tout ce qu´on dit p
as, elle, elle t´é
coute, elle te juge pa
s.
À soir j´aimerais que la femme, derrière le b
ar, soit ma maîtr
esse.
C´est l´agréable certitude, qu´elle te dira: « Comme d´habitude´ »
Elle livre, par petits bouts, sa vie, ses amours, ses envies de tout.
Quand elle t´embrasse sur la joue, t´es son amant sans rendez-vous.
À soir j´aimerais que la femme, qui me sert le fort, soit ma maîtresse.
C´est comme du bonheur en bouteille, toujours aussi tendre que la veille.
Ses petits regards, tes illusions, sourire en coin un peu cochon.
Un slow collé pas trop pressé, c´est comme de l´amour à petites gorgées.
À soir j´aimerais que la femme, qui tient le fort, soit ma maîtresse.
Elle r
êve de plage et d
e soleil, de vivre aille
urs que dans la nuit.
Bien sûr,
avant qu´elle soit trop v
ielle, de vivre en
feu avec celui.
Pour qui elle
veut dénouer ses tresses,
on lui a f
ait tant de pro
messes, la bartendr
esse.
C´est une princesse vraiment unique, le fort des alcooliques.
La plus discrète dans l´ivresse, mon âme sœoeur dans la détresse.
Mais quand enfin, finit la nuit, on se sent triste, elle nous trahit.
Avec le premier, le premier chauffeur de taxi.
Mais quand e
nfin, elle s´est enf
uit, le plancher de d
anse s´est endorm
i.
Y me reste son parfum au creux de ma
main, comme un bout de ma
vie.
À soir, j´aime
rais avoir une
femme comme la bar tend
resse.