Voi
là c´est aujourd
´hui
que nos voies se
séparent
On
peut plus conti
nuer à s´
engueuler
ainsi
Tu diras à m
aman, a
u retour de
la gare,
Que
j´ai pris ma v
alise e
t mon pu
ll-o
ver gris
Va, rentre à la ma
ison avec tes ha
bitudes,
Avec ton Fi
garo
, avec ta sour
de oreille ;
Tu t´étais arr
êté
à trop de ce
rtitudes
J´appréhende le
jour où je serai
pareil.
[Refrain:]
Adieu pa
pa, adieu mon
père
Adieu ma
mère, adieu m
aman
Écrivons-
nous de temps en
temps.
J´aurai pas d´examens, tant pis pour la famille,
Parfois les nobles souches engendrent des bâtards
Si tu vois mon lycée, regarde bien les grilles,
Tu comprendras peut-être pourquoi ton enfant part.
J´ai lu dans tes journaux qu´il y aurait des réformes
Afin de réformer les réformes passées
Allez, soyons sérieux, quelles que soient les réformes,
Y´aura toujours des grilles autour de mon lycée.
[Refrain]
Je pars chez un copain dont la piaule à Marseille
Est libre quelque temps, après je verrai bien
C´est le genre de copain que tu me déconseilles,
A tort ou à raison, je m´en fous c´est le mien
Retourne à tes collègues, à tes amis d´affaires,
A qui j´ai dit bonjour, un soir, du bout des doigts
Mais d´où vient ce dégoût qui vous donne au dessert
L´envie de dégueuler sur les cravates à pois?
[Refrain]
Non j´ai pas l´intention d´aller refaire le monde
Il est trop fort pour moi, je suis bien trop petit
Mais j´ai deux, trois cailloux à glisser dans la fronde
De ceux qui n´veulent plus être enfants de leur patrie.
J´ai la colère au ventre en croisant la police.
C´est peut-être puéril, mais les flics me font peur.
Tu me dis qu´il en faut, tu me voudrais complice
Du silence tombé sur un pays qui meurt.
[Refrain]
Je ne deviendrai pas ce que tu voulais être
A chacun son bonheur, le tien ne me plaît pas.
C´est une question de goût, j´ai mauvais goût peut-être
Mais comme disent les grands cons, c´est l´histoire qui jug´ra.
Le soir dans la cuisine, j´entends pleurer ma mère,
Penchée sur la vaisselle et sous des lumbagos
Dont ne parle jamais l´histoire de nos pères
Qui fait crever les mères au-dessus des fourneaux.
[Refrain]
(dernier vers du refrain: "Retrouvons-nous de temps en temps")