À l´aube rev
enant, les amants se re
lèvent
Descendent de leur
rêve, encore ruisse
lants
Chaque geste est urg
ent puisque le jour se l
ève
La tempête s´ac
hève en murmures brûlant
s
Ils s´étaient perdus dans
l´obscurité prof
onde
Là les étoiles se f
ondent au jour appar
aissant
À leur pas hési
tant on sent la fin du m
onde
Encore une sec
onde... encore un ins
tant
Le souffle qu´on en
tend, c´est deux coeurs qui s´arr
achent
Une main se détache
et l´autre la repre
nd
Aux yeux, l´égarem
ent des oiseaux qu´on relâch
e
Et qui cherchent où se
cache le piège qu´on leur ten
d
Au moindre éloignem
ent, la vie qui les oblig
e
Le vide, le vertig
e et faire semblan
t
Ils se couvrent de sermen
ts, se jurent de poursui
vre
Leur course en équilib
re sur les pierres des torrent
s
Chacun séparémen
t continuera le rêv
e
Le seul qui les soulèv
e et les garde vivant
s
C´est éternellement
qu´ils se croyaient soudés
Et même l´éternité
, pour eux c´est pas assez longtemp
s
Ils étaient deux passants
dans l´anonyme foule
Dans ce fleuve qui roule
, dans la masse des ge
ns
Ils se sont reconnus
un peu trop tard peut-êtr
e
Mais c´est se reconnaitre
en vrai qui est importan
t
A l´aube revenant
...
le
s amants se relèvent
Descendent de leur rêve
...
encore ruisselants.