Vent sud-ouest, piste
vingt-trois,
Bruyants ses moteurs s´é
veillent.
Assourdissant mes o
reilles.
Troublant l´asphalte
mouillé,
Traînant la pluie comme
un voilier,
En lambeaux lorsqu´
il s´envole.
La liberté semble
être infinie.
Toutes nos craintes et
nos peines, dit-on,
En sont ensevelies
sous l´horizon,
Et tout ce qui nous
accable et confond,
S´y allège et
s´éclaircit.
Mes yeux distinguent longtemps
Le feu rouge au fuselage,
Qui disparait lentement
Au fond du gris des nuages.
Je connais bien son chemin
Et la route qu´il sillonne,
Par le sifflement lointain,
Son grondement monotone.
Au dessus des nuages
La liberté semble être infinie.
Toutes nos craintes et nos peines, dit-on,
En sont ensevelies sous l´horizon,
Et tout ce qui nous accable et confond,
S´y allège et s´éclaircit.
Le calme vient s´installer,
Et la pluie fine persiste.
Quelqu´un prépare un café
Au fond du bureau de piste.
L´huile fait des arcs-en-ciel
Dans les flaques, et les nuages,
En passant, se mirent en elles
J´aurais bien fait ce voyage!
Au dessus des nuages
La liberté semble être infinie.
Toutes nos craintes et nos peines, dit-on,
En sont ensevelies sous l´horizon,
Et tout ce qui nous accable et confond,
S´y allège et s´éclaircit.