De ma concu
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ce
De ma concu
rren -
en -
ce.
Gens en place, dormez
Sans vous alarmer,
Rien ne vous menace.
Ce n´est qu´un jeune sot
Qui monte à l´assaut
Du p´tit Montparnasse.
On s´étonn´ra pas
Si mes premiers pas
Tout droit me menèrent
Au pont Mirabeau,
Pour un coup d´chapeau
A l´Apollinaire (bis).
Bec enfariné,
Pouvais-je deviner
Le remue-ménage
Que, dans mon destin,
Causerait soudain
Ce pèlerinage,
Que circonvenu,
Mon coeur ingénu
Allait faire des siennes,
Tomber amoureux
De sa toute pre-
mière Parisienne (bis).
N´anticipons pas,
Sur la berge en bas,
Tout contre une pile
La belle tâchait
D´faire des ricochets
D´un´main malhabile.
Moi, dans ce temps-là,
Je n´dis pas cela
En bombant le torse,
L´air avantageux,
J´étais à ce jeu
De première force (bis).
"Tu m´donnes un baiser"
Ai-je proposé
A la demoiselle,
"Et moi, sans retard,
J´t´apprends de cet art
Toutes les ficelles".
Affaire conclue,
En une heure elle eut
L´adresse requise.
En échange, moi,
J´cueillis plein d´émoi
Ses lèvres exquises (bis).
Et durant un temps,
Les journaux d´antan
D´ailleurs le relatent,
Fallait se lever
Matin pour trouver
Une pierre plate.
On redessina
Du pont d´Iéna
Au pont Alexandre,
Jusqu´à Saint Michel,
Mais à notre échelle
La carte du tendre (bis).
Mais c´était trop beau
Au pont Mirabeau
La jeune volage
Un jour se perchait
Sur un ricochet
Et gagnait le large.
Ell´me fit faux bond
Pour un vieux barbon,
La petite ingrate.
Un Crésus vivant,
Détail aggravant,
Sur la rive droite (bis).
J´en pleurai pas mal:
Le flux lacrymal
Me fit la quinzaine.
Au viaduc d´Auteuil,
Paraît qu´à vue d´oeil
Grossissait la Seine.
Et si, pont d´l´Alma,
J´ai pas noyé ma
Détresse ineffable,
C´est qu´l´au coulant sous
Les pieds du zouzou
Etait imbuvable (bis).
Et qu´j´avais acquis
Cett´conviction qui
Du reste me navre
Que mort ou vivant,
Ce n´est pas souvent
Qu´on arrive au Havre.
Nous attristons pas,
Allons de ce pas
Donner débonnaires,
Au pont Mirabeau
Un coup de chapeau
A l´Apollinaire (bis).