On a
eu quinze ans au même lycée,
On a
eu vingt ans à la même armée,
Quand on
est rentrés, on ne s´est plus quittés, plus quittés.
On a
vait une chambre dans la rue Dufour
Y avait
qu´un divan pour toutes nos amours.
C´lui qui a
vait la clé, ben, c´était son tour.
Et c´est
là que la petite Lily,
la belle Eugénie,
Et je-ne-sais-plus-qui,
et sa soeur aussi
Compagnons, où êtes-vous, êtes-vous ... êtes-vous?
Vous m´avez
bien lais
sé tom
ber,
Vous auriez
pu vous
déran
ger
Pour enter
rer ma vie de garçon. (bis)
Moi, j´étais comme vous, j´étais pas manchot,
Pour la bague au doigt, fallait se lever tôt:
Un tour en bagnole: "Merci du cadeau, mademoiselle, à bientôt,
On était affreux, quoi,, mais pas plus fier pour ça pardon"
Ce qui manquait à l´un, l´autre ne l´avait pas,
Pareil pour les filles comme pour les mandats.
Et voilà! Je suis le premier à passer le pas,
Je vais me marier et vous n´êtes pas là.
Compagnons, où êtes-vous, êtes-vous ... êtes-vous?
Vous m´avez bien laissé tomber,
Vous auriez pu vous déranger
Pour enterrer ma vie de garçon. (bis)
J´avais apporté mon carnet secret
Plein de téléphones et de noms sucrés,
C´est un vrai trésor que je vous légué, c´est raté
Et, demain matin, quand vous viendrez voir
Ma Nanette en blanc et moi, tout en noir
M´embrassez plus, ça me foutrait le cafard.
C´est ce soir qu´il fallait venir, qu´il fallait trinquer
A mon avenir, à notre passé.
Compagnons, où êtes-vous, êtes-vous ... êtes-vous?
Vous m´avez bien laissé tomber,
Vous auriez pu vous déranger
Pour enterrer ma vie de garçon. (bis)