(Mesures à 3 temps)
Quand le soleil s´est l´
vé, là-bas derrière Pan
tin,
Ça n´a été qu´un
cri dans le petit ma
tin
Les oiseaux de Pa
ris, filochant ventre à
ciel
Aux quatre coins d´la
ville, ont porté la nou
velle :
D´ la Muette à Pi
galle, on se l´est répé
tée
Une bonne nouvelle
vraie, ça vaut l´coup d´en par
ler
Et tout Paris, bien
tôt, fredonne obstiné
ment
Ce refrain de trois
mots, monotone et char
mant :
"Il fait
beau" ; tout l´
monde est con
tent
Puis le soleil, jo
yeux, montant un peu plus
haut,
En fin de mati
née, y a què´qu´ chose de nou
veau
Ça s´aggrave d´heure en
heure ; bientôt nous étouffe
rons
On a un p´tit peu
d´air quand y passe un avi
on
Les femmes sont ado
rables, comment peuvent-elles ran
ger
Dans si peu de tis
su tant de choses à tou
cher ?
Partout, dans les bis
trots, on prépare les grands
verres
On a beau être con
tent ; on s´fait monter d´la
bière
Il fait
chaud ; faut
jamais s´en
faire
Ta la
la, ta la
la, ta la
la, ta la
la,
(Instrumental :)
Il fait
beau, il fait
beau, il fait
beau, il fait
beau,
Délaissant, avant
l´heure, son torride bu
reau
L´ami Gaston, chez
lui, est rentré bien trop
tôt
Il a trouvé sa
femme seule avec un mon
sieur
A part le drap du
d´ssus, ils n´avaient rien sur
eux
Gaston restait sans
voix ; sa femme ne disait
rien
Alors, l´autr´ type a
dit "Y a qu´ comme ça qu´on est
bien"
"Vous croyez ?" dit Gas
ton. "Je peux vous l´affir
mer"
Gaston s´est dévê
tu et tout s´est arrang
é
Il fait
chaud ; on
peut pas s´fâ
cher
Hou,
hou, hou,
hou, hou,
hou, hou,
hou,
Puis, enfin, c´est le
soir ; assises d´vant leur mai
son,
Les concierges dé
clarent avec satisfac
tion :
Dans le ciel assom
bri, les hirondelles
font,
En poussant des p´tits
cris, une partie d´saute-mouch´
rons
Puis le soleil pres
sé disparaît vers Saint-
Cloud
´L a l´tour du monde à
faire, faut qu´il en mette un
coup
Il a pas d´ temps à
perdre s´il veut être rev´nu
d´main
On compte sur lui d´ bonne
heure, là-bas derrière Pan
tin
Il f´ra
beau,
il f´ra
beau
L´interprétation de Georges Brassens incluait les couplets suivants,
dont Guy Béart n´a conservé que les trois premiers vers :
Les femmes sont adorables comment peuvent-elles ranger
Dans si peu de tissu tant d´ choses douces à toucher ?
Il fait chaud
Elles sont drôlement pin-up ; si j´en trouve une qui m´ veut
J´ m´ en vais gâcher ma vie pour elle une heure ou deux
Il fait chaud
J´en voudrais une bien fraîche dans une p´tite pièce bien sombre
Moi, ce que j´aime dans l´ soleil, c´est qu´on peut s´ mettre à l´ombre
Il fait chaud
L´amour en t´nue légère, au fond j´aime assez ça
D´autant que c´est l´ seul sport où ma myopie m´ gêne pas
Il fait chaud, nous embêtons pas !
Sur la chaussée brûlante, le touriste en moiteur
Cherche sa route à l´ombre des jeunes flics en sueur
Il fait chaud