elle m´e
nvoie des cartes postales de s
on asile
m´annonça
nt la nouvelle de son dernier comb
at
elle me
dit que la nuit l´a r
endue trop fragile
et qu´elle
veut plus ramer pour d´autr
es Guernica
et moi
je lis ses lettres le
soir dans la tempête
en buvant d
es cafés dans les statio
ns-service
et je cal
(577655)cule en moi le poids de sa
défaite
et je mes
ure le temps qui nous apoplexise
et je me dis s
(577655)top!
mais je remont
e mon col j´appuie sur l
e starter
et je vais
voir ailleurs encore plus
loin ailleurs _
_
_
je croise des vieillards qui font la sentinelle
me demandent si j´ai pas des cachous pour la nuit
je balance mes buvards et tire sur la ficelle
pour appeler le dément qui inventa l´ennui
je promène son masque au fond de mes sacoches
avec le négatif de nos photos futures
je mendie l´oxygène aux sorties des cinoches
je vends des compresseurs à mes ladies-bromure je me dis stop
mais je remonte mon col j´appuie sur le starter
je vais voir ailleurs encore plus loin ailleurs
il est bientôt minuit mais je fais beaucoup plus jeune
je piaffe et m´impatiente au fond des starting-blocks
je m´arrête pour mater mes corbeaux qui déjeunent
mes fleurs qui se tordent sous les électrochocs
j´imagine le rire de toutes nos cellules mortes
quand on se tape la bascule en gommant nos années
j´ai gardé mon turbo pour défoncer les portes
mais parfois il me reste que les violons pour pleurer je me dis stop
mais je remonte mon col j´appuie sur le starter
je vais voir ailleurs encore plus loin ailleurs
(Reprendre le premier couplet)