Sous un b
rouillard d´acier
Dans les banlieues d´Izmir!, de Suse ou Santa-Fé
Six milli
ards de pantins au bout de la lumière
Qui se mettent à rêver d´un nouvel univers
Mais
toi tu restes ailleurs dans un buzz immortel
A
fabriquer des leurres en fleurs artificielles
Pour les mendiants qui prient les dieux et les chimères
Les trafiquants d´espoir aux sorties des vestiaires
Je
t´aime et je t´att
ends à l´o
mbre de mes r
êves
Je t´aime et je t´att
ends et
le soleil se
lève
Dans un rideau de feu
Dans les banlieues d´Auckland!, de Cuzco ou Montreux
Six milliards de fantômes qui cherchent la sortie
Avec des sonotones et des cannes assorties
Mais toi tu viens d´ailleurs, d´une étrange spirale
D´un maelström unique dans la brèche spatiale
Avec autour du cou des cordes de piano
et au poignet des clous pour taper le mambo
Je t´aime et je t´attends à l´ombre de mes rêves
Je t´aime et je t´attends et le soleil se lève!
Et le soleil .../...
Dans son plasma féérique
Dans les banlieues d´Hanoï, !de Sfax ou de Munich
Six milliards de lépreux qui cherchent leur pitance
Dans les rues de l´amour en suivant la cadence
Mais toi tu cherches ailleurs les spasmes élémentaires
Qui traduisent nos pensées comme on traduit Homère
et tu m´apprends les vers d´Anna Akhmatova
Pendant que je te joue Cage à l´harmonica
Je t´aime et je t´attends à l´ombre de mes rêves
Je t´aime et je t´attends et le soleil se lève
Et le soleil
Ivres de ces vieux ors
Dans les banlieues d´Angkor!, d´Oz ou d´Oulan-Bator
Six milliards de paumés levant la tête au ciel
Pour y chercher l´erreur dans un vol d´hirondelles
Mais toi tu planes ailleurs sur des nuages flous
Dans de faux arcs-en-ciel vibrant de sables mous
Tu chantes des arias d´espoir universel
Pour faire que le soleil se lève sur nos e-mails
Je t´aime et je t´attends à l´ombre de mes rêves
Je t´aime et je t´attends et le soleil se lève
Et le soleil
Là-bas sur l´horizon
Venant d´Héliopolis en jouant Hypérion
Six milliards de groupies qui l´attendent hystériques
Dans le stade au jour J en brouillant la musique
Mais toi tu squattes ailleurs dans un désert de pluie
En attendant les heures plus fraiches de la nuit!
et tu me fais danser là-haut sur ta colline
Dans ton souffle éthéré de douceurs féminines
Je t´aime et je te veux à l´ombre de mes rêves