y´a une grande ferme qui meurt
seule au coeur de mon pay
s
La banque
a saisi la maison, to
utes les terres, la
vie
Y´a comme un tourbillon dans mo
n coeur et c´est comme un feu
mort
Y´a un trou dans mon ciel là où vi
vait Dieu
Y´a une jeune femme qui pleure seule au coeur de mon pays
Et le puits de ces larmes est si noir que nul n´y boira
Plus jamais la chanson, à sa bouche asséchée, ne fleurira
C´est son âme et sa terre que l´on porte au cimetière aujourd´hui
Nos lendemains qui
chantent
Se déchirent dans nos
mains
Dans ce monde en tourm
ente
C´est une grande terre qui meurt seule au coeur de mon pays
L´huissier a vendu le tracteur, la télé, le lit
Ce petit paysan qui s´endort au coeur de mon pays
Se relèvera demain sur une terre de misère à crédit
Mon rêve européen,
Nos lendemains qui chantent
Se déchirent dans nos mains
Dans ce monde en tourmente
Y´a ces marins pêcheurs dans le soir qui cherchent un horizon
Mais la mer est trop noire, trop amère et le ciel sans pardon
Ce vaillant chalutier reste à quai; l´équipage est en rade
Bruxelles a sorti ses filets; adieu les barricades!
Mon rêve américain
pleure encore sur les cendres
Renaitra-t´il demain
Dans les touffes de septembre
Pour fleurir les chemins
De ces enfants qui osent
Marcher main dans la main
Vers le magicien d´Oz
y´a ces moissons fauchées dans la nuit au coeur de mon pays
C´est le sort de la terre que l´on vend aujourd´hui à bas prix
y´a des forêt qui brûlent et qui meurent et sombrent dans l´oubli
Mais moi, je rêve encore de printemps au coeur de mon pays