(Prologue:)
Un jour le Diable vint sur terre, un jour le Diable vint sur terre
pour surveiller ses intérêts, il a tout vu le Diable, il a tout entendu
et après avoir tout vu, après avoir tout entendu, il est retourné chez
lui, là-bas.
Et là-bas on avait fait un grand banquet, à la fin du banquet, il s´est
levé le Diable, il a prononcé un discours et en substance il a dit ceci,
il a dit:
Il y a toujours un peu partout
Des feux illuminant la Terre
Les hommes s´amusent comme des fous
Au dangereux jeu de la guerre
Les trains déraillent avec fr
acas
Parce que des gars pleins d´i
déal
Mettent des bombes sur les
voies
Ça fait des morts origina
les
Ça fait des m
orts sans confe
ssion
Des confes
sions sans rémi
ssion
Rien ne se vend mais tout s´achète
L´honneur et même la sainteté
Les États se muent en cachette
Les grands s´arrachent les dollars
Venus du pays des enfants
Dans un décor de mil neuf cent
Ça fait des
morts d´inan
ition
Et l´inani
tion des na
tions
Les hommes, ils en ont tant vu
Que leurs yeux sont devenus gris
Ça va
Et l´on ne chante même plus
Dans toutes les rues de Paris
Ça va
On traite les braves de fous
Et les poètes de nigauds
Mais dans les journaux de partout
Tous les salauds ont leur photo
Ça fait mal aux honnêtes gens
Et rire les malhonnêtes gens
Ça va, ça va, ça va, ça va!