La nuit, quand je m´en
vais à rêves
découverts
Quand j´o
uvre mon éc
luse à toutes
les dérives
Cuba, dans un remous de
crocodiles verts
Cub
a, c´est chez toi que j´a
rrive
Je r
encontre un vieux
nègre aux yeux de
bois brû
lant
Ass
is devant la
mer, grain de c
afé torride
Le front dans le soleil, il me mon
tre en riant
Là-b
as, les côtes de Flo
ride
Il dit:" J´ai vu Harlem", il dit:" J´ai vu New York
Et noir, j´avais si peur devant les "Chien, sale nègre!"
Que j´aurais préféré la peau rose d´un porc
Collée sur ma poitrine maigre
Et maintenant Cuba, pauvre comme Cuba
Je suis libre et ma femme a la couleur du sable
S´il n´y a rien à manger, on danse la conga
Mais les chiens restent sous la table
Cuba, Cuba, Cuba sí
Cuba, Cuba sí
Cuba, Cuba, Cuba sí
Cuba, Cuba... sí
Adieu Cuba, adieu mon rêve à la peau brune
Mes éperons d´argent sonnent sur tes galets
Et mon cheval rêvé qui renifle la lune
Piétine déjà l´eau salée
Que je devienne, un jour, un vieux singe ridé
Que le ciel de Cuba se brise comme verre
Je sais que l´on peut vivre ici pour une idée
Mais ceci est une autre affaire
Cuba, Cuba, Cuba sí
Cuba, Cuba sí
Cuba, Cuba, Cuba sí
Cuba, Cuba... sí