J
(S.A)´ai souvent pen
sé, c´est loin la
vieillesse
Mais, tout douce
ment, la vieillesse
vient
Petit à pe
tit, par délica
tesse
Pour ne pas frois
ser le vieux musi
cien
Si je suis trom
pé par sa poli
tesse
Si je crois par
fois qu´elle est encore
loin
Je voudrais sur
tout qu´avant m´appa
raisse
Ce dont je rê
vais quand j´étais ga
min
A
(S.A)h! Qu´il vienne au
moins le temps des ce
rises
Avant de cla
quer sur mon tambou
rin
/ Avant que j´aie
dû boucler mes va
lises
Et qu´on m´ait pous
sé dans
/ le
/dernier
train
Bien sûr, on dira que c´est des sottises
Que mon utopie n´est plus de saison
Que d´autr´ont chanté le temps des cerises
Mais qu´ils ont depuis changé d´opinion
Moi, si j´ai connu des années funestes
Et mes cerisiers des printemps pourris
Je n´ai pas voulu retourner ma veste
Ni me résigner comme un homme aigri
Ah! Qu´il vienne au moins le temps des cerises
Avant de claquer sur mon tambourin
Avant que j´aie dû boucler mes valises
Et qu´on m´ait poussé dans le dernier train
Tant que je pourrai traîner mes galoches
Je fredonnerai cette chanson-là
Que j´aimais déjà quand j´étais gavroche
Quand je traversais le temps des lilas
Que d´autres que moi chantent pour des prunes
Moi, je resterai fidèle à l´esprit
Qu´on a vu paraître avec la Commune
Et qui souffle encore au coeur de Paris
Ah! Qu´il vienne au moins le temps des cerises
Avant de claquer sur mon tambourin
Avant que j´aie dû boucler mes valises
Et qu´on m´ait poussé dans le dernier train.