Ils sont nés près de Barcelone
Ils ont grandi en Australie
Ils se sont aimés à Par
is
Mais ils s´en vont encore d´i
ci
Ils
ont habité la roulotte
Les quatre planches qui cahotent
De Saint Ouen aux Saintes Ma
ries
Mais ils s´en vont encore d´i
ci
Ni la couronne d´orang
er
Ni la cheminée de faux m
arbre
Ne leur mettent racine aux pi
eds
Ils ne sont pas comme les arb
res
Ils vont toujours de ville en plaine
Il n´y a rien qui les retienne
Eux c´est la route qui les mène
Le Dimanche comme en semaine
Ils ont eu froid comme personne
Ils ont chanté mieux que nous tous
Eux c´est la route qui les pousse
Avec des fifres à leurs trousses
Les nomades.
Ils sont venus du fond des âges
Tous les gitans, tous les tsiganes,
Un violon leur a brisé l´âme
Et ils en gardent parfois des larmes
Les nomades.
Ni la peur de mourir un jour
Dans quelque ville frontalière
Sans tenir la main d´un amour
Ne les arrête sur la terre
Les nomades.
Et quand on voit sous les platanes
Passer les mulets et les ânes
On a beau être des profanes
On voudrait suivre la caravane
Des nomades.