Un brin de soleil six pieds
de
boucane
Un escalier en tire-
bouchon
Les voisins d´en haut qu
i s´chicanent
Ma mère qui veille sur s
on b
alcon
Deux pissenlits trois cen
ts p
oubelles
Alignées comme mes s
eize ans
Et dans leur dos un coi
n d´ruelle
Mon premier verre de whi
sky
blanc
On a poussés à
l´ombre des cheminée
Les pieds d
ans l´mortier le
nez dans la boucane
Moitié cheminée,
moitié cerisier
Comme une f
leur de macada
m
La fantaisie plus grand
que
la panse
On rêve d´acheter ces c
heminées
De s´en faire une lorgne
tte immense
Pour voir c´qui passe de l´
autr
e côt
é
Comme à chaque jour suff
it s
a peine
Frette en hiver chaude
en été
On s´dit ma cour vaut bi
en la sienne
Même si c´est pas toujours
rose
bébé
On a poussé à l´ombre des cheminées . . .
Et v´la comme on pousse v´la c
omme
on cause
Les dents prises dans l´b
éton armé
Fantaisie en forme
de prose
Ecrite à l´oeil, rythmées
au
pied
Le poing tendu le ju
ron
juste
La peur de rien l´envie
de tout
Mais la peur bleue du plu
s robuste
Au premier jupon que se
fait
doux
On a poussé à l´ombre des cheminées . . .
Le macadam c´est comme
la
cliche
Ça passe quand on y met
le temps
Mais pour moi le temps
s´effrite
Moins j´ai le goût des fleur
s de
cham
ps
Quand je serai vieux quand je
sera
i riche
Quand j´aurai eu trois fois
vingt ans
Sur la plus haute des
corniches
J´irai poser mes vieux
prin
temps
On a poussé à l´ombre des cheminées . . .
Qu´on aligne mes trois ce
nt p
oubelles
Et qu´on plante deux pis
senlits
Que ma rue mette ses
jartelles
La fleur de macadam
s´e
n
Et J´irai me repose
à l´ombre des cheminées
Les pieds
dans le mortier, l
e nez dans la boucane
Moitié cheminée,
moitié ceriser
Comme une
fleur de macadam