Moi,
je rêvais d´être un héros
Et voulais m´en
aller faire le
mirli
flore,
Con
naître la faune
et la
flore,
Faire
une arche de
mon b
ateau.
Je
rêvais d´être un conquérant
Et je voulais par
tir tout comme
Don Qu
ichotte,
Tant
sur terre que
sur la
flotte,
Par
les mers et les
cont
inents.
Si
je voyais une gue
nille,
J´en
voulais faire un éten
dard,
Je
l´ai compris beaucoup trop
tard
Je
regardais trop ce qui
brille.
A tant rê
ver, j´ai gâché mes vingt
berges,
La gam
berge,
la ga
mberge
A fait de
moi un pauvre homme de
plus.
Même si
je voulais brûler un
cierge
À saint An
toine, au patron
des pe
rdus,
Je ne re
trouverais pas
mes vingt
berges
Ni les a
mours que je n´ai pas con
nues
Je ne re
trouverais pas
mes vingt
berges
Ni les a
mours que je n´ai pas con
/
nues
Je
me voyais le sceptre en main
L´hermine sur le
dos, en tête
une co
uronne
Des
courtisans pour
ma pe
rsonne
Se
courberaient bien
bas les
reins
Au
tour du monde, de mon nom
On écrirait l´his
toire et devant
ma pui
ssance
Trem
bleraient les
états; Je
pense
Que
j´avais perdu
la ra
ison.
Car
de ces folies de jeu
nesse,
De
tous ces désirs insen
sés,
À
petit feu, j´ai gaspil
lé
Mes vingt
ans, toute ma ri
chesse
Si j´ai vieil
li, maintenant je gam
berge,
Mes vingt
berges,
mes vingt
berges
Avec ma
vie sont à jamais per
dues.
Même si
je priais la bonne
vierge
De me don
ner quelques a
nnées de
plus,
Je ne re
trouverais pas
mes vingt
berges
Ni les a
mours que je n´ai pas con
nues
Je ne re
trouverais pas
mes vingt
berges
Ni les a
mours que je n´ai pas con
nues