J´ai mar
ché Madison, la C
inquième
et Central Park.
Le ciel cra
chait
des bouffées de hava
ne.
Les ba
teaux de l´Hudson formaient
sur l
´eau comme un arc.
Ils re
morqu
aient comme une barque Manhatt
an.
Des voi
tures-téléphones aux vitres
aveuglées
Passaient
dans la fumée des chi
canes.
Un or
chestre mendiait sous les
sabot
s du cheval
Du vieux hé
ros g
énéral Sherid
an.
Des fo
rêts d´escaliers tombaient
des t
oits incendiés
Comme le f
euill
age emmêlé des sava
nes.
Des sir
ènes ambulance aux vitres av
euglées
Déchi
raient le silence à travers
les fumées.
Dans le River Café, au pied du pont de Brooklyn,
Buvaient d´anciennes Marilyn, de vieilles femmes.
Des nuées de pédales sortaient de Carnegie Hall
En soldats de carnaval, en gitanes.
Des enfants de couleur, lunettes aveuglées,
Revendaient du bonheur à fumer.
Autour des tours jumelles, nouvelles tours de Babel,
Des hélices battaient de l´aile dans mon crâne.
Mais au bas du Pan Am, défilait la caravane
Des sept millions d´oncles Sam sur leur canne
Et là -bas des madones, le regard aveuglé,
Couraient dans les klaxons à travers les fumées.
Chanteur de jazz.
Welcome to America.
Rimeur de phrases.
Welcome to America.
J´ai marché Madison, la Cinquième et Central Park.
Le ciel crachait des bouffées de havane.
Les bateaux de l´Hudson formaient sur l´eau comme un arc.
Ils remorquaient comme une barque Manhattan.
Un orchestre mendiait sous les sabots du cheval
Du vieux héros général Sheridan.
Des forêts d´escaliers tombaient des toits incendiés
Comme le feuillage emmêlé des savanes.
Dans le River Café, au pied du pont de Brooklyn
Buvaient d´anciennes Marilyn, de vieilles femmes.
Des nuées de pédales sortaient de Carnegie Hall
En soldats de carnaval, en gitanes.
Autour des tours jumelles, nouvelles tours de Babel,
Des hélices battaient de l´aile dans mon crâne.
Mais au bas du Pan Am, défilait la caravane
Des sept millions d´oncles Sam sur leur canne