D´abord je vais lui dir
e: "Maman,
Je n´veux plus dormir en pen
sion."
Et puis je glisserai l
entement
Sur les ravages de la pas
sion.
Est-ce une maladie ordinai
re,
U
n garçon qui aime un garçon
?
J´essaierai de choisir mes mots,
Mais comment peindre un sentiment?
Ce que je sais n´est pas nouveau.
Je me connais depuis longtemps.
Par les yeux ou les seins
des filles,
Dans mes nuits j´étais la poupé
e
Qu´on habille et qu´on dé
shabille.
Est-ce une maladie ordinai
re,
U
n garçon qui aime un garç
on?
Derrière les murs de ce col
lège,
C
eux qui font tourner les man
èges
Se sont-ils posé la quest
ion.
Y a t-il un Dieu qui nous pro
tège,
U
ne préférence un privi
lège?
Qu´est-ce qu´ils vont dire à la ma
ison?
U
n garçon qui aime un garç
on.
Est-ce une maladie ordi
naire,
U
n garçon qui aime un garç
on?
Depuis deux jours, je n´en dors pas.
Est-ce qu´ils m´accepteront encore,
Apprendre que leur enfant se croit
Etre un étranger dans son corps.
C´n´est pas comme avouer un mensonge.
D´ailleurs, je n´ai pas honte de moi.
C´est crever l´abcès qui me ronge
Et finir en paix avec moi.
Est-ce une maladie ordinaire,
Un garçon qui aime un garçon?
Derrière les murs de ce collège,
Ceux qui font tourner les manèges
Se sont-ils posé la question?
Y a t-il un Dieu qui nous protège,
Une préférence un privilège?
Qu´est-ce qu´ils vont dire à la maison?
Un garçon qui aime un garçon.
Y-a-t-il un Dieu qui nous protège,
Une préférence un privilège?