Mesures à 4 temps
2 temps | 2 temps
(Parlé) Six heures zéro sept à la pendule
Lumière verte dans la chambre ;
elle dort, j´gamberge
C´est toujours à ces heures-là qu´les fantômes reviennen
t
Les doutes,
les impressions définitives,
les voies sans issue
Les questions qui restent en suspens,
les réponses toutes faites
Et j´insomniaque en
core
|
Toujours un chien qui hurle à c´t´heure-
là
Sa copine a dû lui p
oser un lapin
comme hier, comme demain
Premières lueurs du jour au coin des rideaux
J´déteste le lever du jour ;
j´sais pas pourquoi
Peut-être parce que j´imagine la déprime des gens qui
partent travailler
Répétition sans fin à
l´aube, rien de nouveau
Gravir les échelons,
pas se laisser bouffer
|
Premiers flashes à la radio ;
toujours la même chose
Les mêmes morts, les mêmes
noms
Les mêmes guerres, les mêmes
drames
Jamais de bonnes nouvelles
A croire que les nouvelles sont toujours mau
vaises
En fait, on est tellement habitués à la grisaille
Que si un fou annonçait, un jour, des
trucs sympas
Tout le monde se foutrait de sa gueule
Elle dort de plus en plus et
moi de moins en moins
Elle est
de plus en plus belle ;
faudrait pas qu´elle s´en aille ! Ja
mais
C´est
fou les choses qu´on pense tout bas et qu´on n´répète pas
Parce qu´on veut jouer les
durs, les forts
Et, un
jour, les gens sont plus là
Et
on n´pense plus qu´aux occasions manquées
Sept heures vingt cinq à la pendule