Titre : Tu sais, l´enfance
Mesures à 2 temps
Tu sais, l´en
fance, c´est d´abord
les yeux entr´ou
verts
Le regard
flou à quelques
cils de la lu
mière
Le papil
lon voudrait bien
survoler la
terre
Tu sais, l´en
fance, c´est la so
litude, la
nuit,
Des bruits bi
zarres qui vous cloue
raient au fond du
lit
La faim, la
peur, pas encore
tout à fait la
vie
Je n´voudrais
pas qu´tu
viennes me dire, un
jour,
Qu´tu n´savais
pas, qu´t´as jamais
su parler d´a
mour
C´est bien jo
li de dire : « Je
t´aime », avec des
mots
Qu´on n´enten
dait qu嫈 la ra
dio
Parce que, toi,
t嫎tais
jamais là
Tu sais, l´en
fance, c´est parfois
le monde à l´en
vers
Les jours de
classe qui défi
gurent tes hi
vers
Quand le ma
tin n´a pas en
core chasser la
nuit
Tu sais, l´en
fance, c´est aussi
cette chemi
née,
Ce Père No
ël qu´il nous fau
dra réinven
ter
Et l嫎tin
celle qui, dans tes
yeux, viendra pleu
rer
Je n´voudrais
pas qu´tu
viennes me dire, un
jour,
Qu´tu n´savais
pas, qu´t´as jamais
su parler d´a
mour
C´est bien jo
li de dire : « Je
t´aime », avec des
mots
Qu´on n´enten
dait qu嫈 la ra
dio
Parce que, toi,
t嫎tais
jamais là
Un jour, l´en
fance te dira : «
J´ai fini mon
temps »
Toi, sur la
branche, tu ouvri
ras les yeux tout
grands
Le monde, en
bas, te tendra
les bras douce
ment
Je n´voudrais
pas qu´tu
viennes me dire, un
jour,
Qu´tu n´savais
pas, qu´t´as jamais
su parler d´a
mour
C´est bien jo
li de dire : « Je
t´aime », avec des
mots
Qu´on n´enten
dait qu嫈 la ra
dio
Parce que, toi,
t嫎tais
jamais là
Je n´voudrais
pas qu´tu
viennes me dire, un
jour,
Qu´tu n´savais
pas, qu´t´as jamais
su parler d´a
mour
C´est bien jo
li de dire : « Je
t´aime », avec des
mots
Que l´on n´en
tend qu嫈 la ra
dio
Parce que, toi,
tu n´es
jamais là
(Tacet)