Donnez-n
ous donnez-n
ous des jard
ins
Des jard
ins pour y f
aire des bêt
ises
D´où l´on r´v
ient des p´tites f
leurs à la m
ain
Quand on a
déchir
é sa chem
ise
Des jard
ins d´où l´on est si cont
ents
De rent
rer les genoux tout en s
ang
C
´est pas qu´on s´emb
ête
Sur le cim
ent, c´est pas d´la c
rème
E
t pour trouver d´l´herbe
C
omme disait un lézard vert
Quand o
n joue au footb
all
Q
u´on vous casse les p
ieds
Aussitôt q
u´on revient d´l´éco
le
C
´est qu´on manque d´espace
Y
a plus qu嫈 la caisse d嫎pargne
Qu´on t
rouve des écur
euils
Donnez-nous, donnez-nous des jardins
Des jardins pour y faire des bêtises
D´où l´on r’vient des p´tites fleurs à la main
Quand on a déchiré sa chemise
Des jardins aux odeurs sauvageonnes
Ça vaut celles des oxydes de carbone
Bien souvent je rêve
De bêtes et de prairies
Recherchant une trêve
A cet univers un peu gris
Je joue aux abeilles
Le vol du bourdon
Si la reine s嫎merveille
Mon goûter sera bon
Les mulots gambillent
Le hibou vend des poux
Une jolie chenille
Est venue tremper une soupe aux choux
Un pauvre mille-pattes
Se voit déjà ruiné
Par cinq cent paires de savates
Qui ont besoin de ressemeler
Donnez-nous, donnez-nous des jardins
Des jardins pour y faire des bêtises
D´où l´on r’vient des p´tites fleurs à la main
Quand on a déchiré sa chemise
Des jardins d´où l´on est si contents
De rentrer les genoux tout en sang
Dire au hérisson
Qu´il peut aller se raser
Au vieux saule pleureur
De ne pas trop se démoraliser
Et à la mante religieuse
De ne pas bouffer son mec
Quand même ces dames du MLF
Trouveraient pas ça correct
Quelle vie merveilleuse
Loin des marteaux piqueurs
Des marchands d’ béton
Qui feraient bien mieux d’vendre des choux-fleurs
Laissez pousser l´herbe
Les arbres et les fleurs
Même les ânes en ont besoin
Autant que les promoteurs
Donnez-nous, donnez-nous des jardins
Des jardins pour y faire des bêtises
D´où l´on r’vient des p´tites fleurs à la main
Quand on a déchiré sa chemise
Des jardins pleins d´animaux marrants
Ça nous changerait un peu de nos parents. (Ad libitum)