Ce type-
là, ni son
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Nous, qu´on marche à côté de nos
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On
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Elle lui disait: « Mar
cel »
Elle lui disait: « Mar
cel
Il lui f´
sait le tam
-tam
Au Cap Gris-Nez,
Il jouait du corps au fond des bois avec les vahinés
A Shanghai,
Il avait échangé des Chinois contre des porte-clés
Il avait mis des tigres en cage
Il avait bouffé des sauvages
Aux vieux, il leur suçait les yeux
Y paraît que c´est fameux
A ce type-là,
On lui a dit: « On est pas des paumés, on est de Gennevilliers
Mon petit gars »
J´y ai dit: « Moi, moi seul personnellement
Je connais même Orléans »
Mais il avait vu l´Afrique noire
Les plus grands trafiquants d´ivoire
Tous les pays du Benelux
il connaissait Guy Lux
Elle lui disait: « Marcel
Fais encore la mousson! »
« Bon, passez-moi le sel »
Il lui faisait la mousson
Elle lui disait « Marcel
Bois un verre de vin frais!
Dis-moi l´île aux pucelles!
Est-ce que ça peut-être vrai? »
Un matin,
Un matin, ils se sont embarqués vers des contrées fleuries
Elle a dit,
Elle a dit: « Je quitte les îles Mollusques pour le paradis »
Le vent du large, bon apôtre
Les a poussés l´un contre l´autre
La mer était trop petite pour contenir leur amour
Un fol amour
Se consume au bout quelque temps comme un feu de Saint-Jean
Le Marcel
Lui a dit: « Retourne à tes deux guignols
Bons baisers et bon vent! »
Du bateau, elle ne vit que la Corse
En lavant les verres par force
Sans adieu, elle quitta Cupidon dans la soute à charbon
Au retour, elle dit: « Votre Marcel
C´est un fieffé salaud
Faites-moi le métro! »
On lui a fait le métro
Son mari a fait le zouave
Et moi, le pont de l´Alma
Et pleurant de joie
Elle retom
ba dans nos
bras