Mon Ro
bert, mon en
fant, il fait
beau
C´est pour toi le
temps des va
cances
Ta va
lise est là
mon ange
lot
Ta tata t´at
tend à Va
lence
Et c´est
moi, ta ma
man, mon tré
sor
Moi, qui t´accom
pagne à la
gare
Y a des
nouilles et une
belle côte de
porc
Dans ta p´tite gal
touse de vo
ya--
a - g
e
Non, non,
non, j´irai pas chez ma tante
C´est pas beau et ça
sent l´pipi
d´cha
t
Cette vieille
chouette qui boit
qu´du tilleul-
menthe
Et qui est
rance comm´un b
iscuit de sold
at
Ça se voit
bien qu´elle est moche; elle
ressemble à papa
Elle fil´
rait les cho
cottes à Dracu
la
Mon Robert, tu nous tues de chagrin
On a déjà perdu ton oncle
A qui tu répétais chaque matin
Tiens, v´là le vieux satyre aux furoncles
C´était pas une raison pour fourrer
De la poudre à fusil dans sa pipe
Les furoncles ont bien sûr éclaté
Mais ton oncle aussi, le pauv´type
Non, non, non, j´irai pas chez ma tante
J´ai la trouille quand je suis dans ses bras
Elle renifle, elle transpire, elle se gratte
Son dentier s´entrechoque; j´ai les foies
La nuit, sans sa moumoute et ses dents à la main
Elle filerait la colique à Frankenstein
Mon Robert, mon bébé turbulent
Tu sais bien qu´ses dents ont pris le large
Lorsqu´elle tomba les fers en avant
De l´escalier où t´avais scié une marche
Si la pauvre femme a des faux cheveux
C´est que tu lui as dit:" viens qu´j´te parfume"
Dans le shampooing au super, t´as mis le feu
(Soi-disant) pour jouer au bonze qui fume
Non, non, non, j´irai pas chez ma tante
Ah! ça non alors, j´irai pas chez la viocque
La dernière fois qu´j´y ai été, elle m´a filé une avoine, dis donc
Ah! ça non alors, parce que j´y avais fait un p´tit trou dans ses varices
Un p´tit trou avec une toute petite épingle de rien du tout juste pour rigoler
Ça a été ma fête, hé! oh! la vache, dis donc. Oh! ben non alors...