minuit, lĀ“heure où lĀ“on
crève, jĀ“
peux pus dormir j“me
lève
pis j“
sors, de mon ef
froi
pour aller faire le
som--n
an-bu
le s“es
toi
ts
vampire à pareilles
heures, j“
ai soif pour une li
queure
passer
par la fenêtre de lĀ“hôpi
tal
pour m“payer une pinte
de b
on sa
ng nor
-mal
et j
e r“tontis dans l“corridor, d
ans ma cavalcade
j“e
ntends tout“les beaux cris d“mort, de
s joyeux malades
j“e
ntends lĀ“infirmière en chef, q
ui dit à sa suite:
"p
as besoin d“faire le lit“du 8, y pa
ssera pas la nuit“!"
heureux de cette chance de
taille
me jĀ“vĀ“là dans chambre 8 avec ma
paille
y“a
vait un gars couché suĀ“l
dos
qui essayait dĀ“râ
ler u
ne co
uple de
mot
s
j“m“
approche du mori
bond, j“y
chatouille le gras du men
ton
pour
y durcir la peau du
cou
Parce que jĀ“aime ça
quand c“
est p
as tr
op mo
u...
s
oudain lĀ“infirmière de nuit a
rrive dans la chambre
j
uste comme chus penché suĀ“l lit, ça durcit mon mem
bre
j“y a
i dit "Mamzelle, voulez-tu, v
ous étendre ici?"
a
sĀ“est sacrée flambant nue, cĀ“est là quĀ“jĀ“m
e suis endormi
Minuit, minuit et
cinq...