Les poings serrés au
fond des poches d
e son blouso
n,
Angelo flippe à m
ort, il est en
core plombé,
Il accuse le bon D
ieu et la fa
talité,
Mais au fond d´sa cabo
che, y s´fait pas
d´illusion
s:
A force de carton
ner dans tous l
es azimu
ts,
Des gonzesses qu´ont le
coeur planté e
n haut des cu
isses,
La rouquine du press
ing, des min
ettes ou des
putes,
Sûr qu´il a pas fin
i d´s´en chope
r des choses tr
istes.
Y rêvait d´une gonz
esse qu´aurait
été qu´à
lui,
Belle comme un tat
ouage mais quand
même intellig
ente,
Qu´il aurait pu aim
er un peu
comme un am
i,
´l´a une envie d´creve
r qui lui r´mo
nte du bas-ve
ntre.
Alors ce soir, à la
foire,
Avec deux trois lasc
ars,
Il ira au bast
on, au
bast
on,
Comme le prol
o va au charb
on,
Il ira au bast
on, au
bast
on,
Fil´ra des
coups, prendra des
gnons,
C´est p´t´êtr´con
, mais tout est con
!
Les poings serrés au fond des poches de son blouson,
Angelo flippe à mort, il est encore viré,
C´est l´quatrième boulot depuis l´début d´l´année,
T´t´façon y s´s´rait barré, mais où il est marron,
C´est qu´y s´était promis, avant d´décaniller,
De s´faire le coffre fort dans l´bureau du premier,
Et la peau du p´tit chef qu´a jamais pu l´saquer
Pass´qu´y rangeait sa mob´devant le box du patron.
Y rêvait d´un travail où faudrait pas pointer
Où tu pourrais aller que quand t´en a envie,
Que tu f´rais par plaisir, pas pour gagner du blé,
Y paraît qu´ça existe dans la philosophie.
Alors ce soir, à Pantin,
Avec tous ses copains,
Il ira au baston, au baston
Comme le prolo va au charbon,
Il ira au baston, au baston,
Fil´ra des coups, prendra des gnons,
C´est p´t´êtr´con, mais tout est con!
Les poings serrés au fond des poches de son blouson,
Angelo flippe à mort en découvrant l´chantier
Dans la turne glacée en haut du pavillon
Où ses parents s´engueulent à longueur de journée.
Y trouve plus sous son pieu sa collec´de Play-Boy,
Sa mère a bazardé sa rouleuse et son herbe,
Son connard de p´tit frère est v´nu jouer aux cow-boy
Dans sa piaule, c´est l´boxon et ça lui fout la gerbe!
Y rêvait d´une famille qu´y faudrait pas subir,
Des parents qui s´raient pas des flics ou des curés,
Pour pas d´venir comme eux y voudrait pas vieillir,
Et pour jamais vieillir y sait qu´y doit crever!
Alors ce soir au baloche,
Avec son manche de pioche,
Il ira au baston, au baston,
Comme le prolo va au charbon,
Il ira au baston, au baston,
Fil´ra des coups, prendra des gnons,
C´est p´t´êtr´con, mais tout est con.
(Refrain instrumental)
(Ad. Lib.)