Moi j´aime bien chanter la raca
ille,
la mauvaise herbe des bas-quarti
ers,
les mauvais garçons, la can
aille,
ceux qui sont nés sur le pav
é.
J´ai bien du mal à les chant
er
tell´ment qu´elles sont tristes mes hist
oires,
mais celle que j´vais vous racont
er,
elle fait même pleurer ma guit
are.
[Refrain:]
Écoutez-la, ma java sans
joie,
c´est la
java d´un p´tit
gars,
écoutez-la, ma java sans
joie,
la java d´un p´tit
gars qu嫎tait sans foi ni
loi.
Sa mère l´avait eu un beau soir,
alors qu´elle s´y attendait pas,
il est né près des grands boul´vards,
sur le pavé humide et froid.
Il a jamais su l´nom d´son père,
puisque sa vieille vingt fois par jour,
pour dix sacs s´envoyait en l´air,
dans un boxon d´la rue du Four.
[Refrain]
Après avoir quitté l´école,
où qu´y s´est pas trop attardé,
il s´est mis dans la cambriole,
avec ses copains de Saint-Mandé.
Il a voyouté quelque temps
avec Dédé-le-Surineur,
avec Julot-d´Ménilmontant,
et toute la bande du Sacré-Coeur.
[Refrain]
Il commençait à s´faire un nom,
et dans les petits bals musette,
lorsque jouait l´accordéon,
on voyait tourner sa casquette.
Il butta son premier larron
alors qu´il avait pas vingt ans,
le crime c嫎tait sa vocation,
l´arnaque c´était son tempérament.
[Refrain]
Dans l´quartier où i´f´sait son beurre,
y´a des gens qui l´appelaient ³Monsieur²,
mais les flics ces petits fouineurs
ne le quittaient jamais des yeux.
Quand il a eu un peu trop d´sang
sur ses doigts couverts de bijoux,
ils l´ont ficelé sur du bois blanc
et ils lui ont tranché le cou.
[Refrain]
(Ad. Lib.)