Il balaie d´un revers de main le néant d´une vie en invoquant son propre vide Il essuie tous les pares terres qu´il foule lui-même En faisant dire à chacun de ses souffles je t´aime
Il récure, récuse, le fait d´être lui car s´il est ivre il est sobre aussi Le Faqir Il travaille pour ce monde comme s´il allait vivre toujours et pour l´autre, Comme s´il allait mourir demain Il corrige les défauts enfoui au tréfonds de lui-même et se détourne du voile des mystères ; Il chemine sur cette voie qui discrimine, qui détermine celle qui était déjà là avant même qu´il ne se détermine Le Faqir Il médite, Ferme les paupières sur l’œil de chair et scrute avec l’œil du coeur Il réfléchit sur tout ce qui image,réfléchit sa propre image, il "Euréka" , il s´écrit de toi toi oh messager de celui qui voit Le Faqir Il observe la beauté en toute chose, en toute chose il est d´abord ébloui par cet astre qui illumine les nuits, puis il regarde, fixe ce soleil qui ne se couche pas parce que tout change,rien ne change Le Faqir
Il se lève, marche dans l´éternelle jeunesse, Il voyage dans la vie comme l´étranger qui traverse la ville, Il ne s´arrête nulle-part parce que chez lui est tellement de ce monde Le Faqir Il ne se réjouit pas d´une bonne œuvre qu´il aurait accomplit, Il se réjouit de sa bonne action comme une faveur qu´on lui aurait accordé Il se réjouit d´être l´humble, d´être le simple Le Faqir Il ne reproche et ne fait de reproche qu´à lui-même; Il ne s´accroche qu´à ceux qui ont le bien, le bon et la beauté comme proche Il s´approche, se rapproche par la force de l´amour, Le Faqir Il est aimé et devient l´ouïe, le regard , la main et le pied
Il est dans tout ce qui émane de cœur exaucé Il est protégé par ce qu´il y a de plus élevé, le... Le Faqir