Et nous, plĂŠbĂŠiens d´à -prĂŠsent Anciens Egyptiens, nouveaux roturiers bohĂŠmiens En aspirant Ă la justice, nous nâaspirâmes qu´au statut d´humain
Et nous demain, vilains dâaujourd´hui, manants d´avant-hier Fils honni par ses propres pères En aspirant Ă l´ÊgalitĂŠ, nous n´aspirâmes qu´au statut d´humain
Et nous, prolĂŠtaires en bas de l´Êchelle alimentaire Animal servile se rĂŞvant prince de la ville En aspirant Ă la fraternitĂŠ, nous nâaspirâmes quâau statut d´humain
Câest comme si ma peau finissait jaunie Ă cause de mon gilet noir Le malheur ne discrimine point, te voilĂ maintenant parlant de moi Ă ciel, quelle mĂŠprisable condition qu´est devenue la mienne
Je ne peux plus dire Ă qui que ce soit que j´aime C´est comme si ma peau finissait jaunie Ă cause de mon gilet noir Le malheur ne discrimine point, te voilĂ maintenant parlant de moi Câest la vie, c´est la France, c´est le monde C´est la fronde, la galère qui nous poussent Ă l´extrĂŞme C´est l´enfance qu´on regrette, plus personne dit je t´aime C´est la vie, c´est la France, c´est le monde C´est la fronde, la galère qui nous poussent Ă l´extrĂŞme C´est l´enfance qu´on regrette, plus personne dit je t´aime
Et nous, migrants sans papiers
Ancien Congo, apatrides à nouveau En aspirant à la justice, nous n´aspirâmes qu´au statut d´humain
Et nous, EuropÊens demain, Africains aujourd´hui Citoyens illicites, couleur de peau anthracite En aspirant à l´ÊgalitÊ, nous n´aspirâmes qu´au statut d´humain
C´est comme si ma peau finissait jaunie à cause de mon gilet noir Le malheur ne discrimine point, te voilà maintenant parlant de moi à ciel, quelle mÊprisable condition qu´est devenue la mienne Je ne peux plus dire à qui que ce soit que j´aime C´est comme si ma peau finissait jaunie à cause de mon gilet noir
Le malheur ne discrimine point, te voilà maintenant parlant de moi C´est la vie, c´est la France, c´est le monde C´est la fronde, la galère qui nous poussent à l´extrême C´est l´enfance qu´on regrette, plus personne dit je t´aime C´est la vie, c´est la France, c´est le monde C´est la fronde, la galère qui nous poussent à l´extrême C´est l´enfance qu´on regrette, plus personne dit je t´aime
Et nous, plÊbÊiens d´à -prÊsent Anciens Egyptiens, nouveaux roturiers bohÊmiens En aspirant à la justice, nous n´aspirâmes qu´au statut d´humain
Et nous demain, vilains d´aujourd´hui, manants d´avant-hier Fils honni par ses propres pères En aspirant à l´ÊgalitÊ, nous n´aspirâmes qu´au statut d´humain
C´est comme si ma peau finissait jaunie à cause de mon gilet noir Le malheur ne discrimine point, te voilà maintenant parlant de moi à ciel, quelle mÊprisable condition qu´est devenue la mienne Je ne peux plus dire à qui que ce soit que j´aime C´est comme si ma peau finissait jaunie à cause de mon gilet noir Le malheur ne discrimine point, te voilà maintenant parlant de moi
[BÊnÊdiction de Charles Baudelaire] Elle ravale ainsi l´Êcume de sa haine Et, ne comprenant pas les desseins Êternels Elle-même prÊpare au fond de la GÊhenne Les bÝchers consacrÊs aux crimes maternels
Pourtant, sous la tutelle invisible d´un Ange L´Enfant dÊshÊritÊ s´enivre de soleil Et dans tout ce qu´il boit et dans tout ce qu´il mange Retrouve l´ambroisie et le nectar vermeil