Si notre bel amour devait être un mirage Dans l´immense désert dont le sable est le temps Gardons-en pour la vie la chimérique image De ce qu´il eût été sous un ciel moins brûlant
Est-il vrai que l´on s´aime ? L´affirmer, je ne l´ose Quand je pense à ces jours où l´on se laisse froid A ces jours où l´ennui obscurcit toute chose Ni la Terre ni le Ciel ne me parlent de toi
Je consulte mon cœur mais il est capricieux Et ton cœur qui tantôt suscitait son émoi Lassera tout à l´heure, le laissera coi La la la la la
Et puis je me souviens de ces jours radieux Où notre bel amour au ciel pur se fiance Et je ferme les yeux, blotti dans ma confiance Je m´assoupis, heureux, et souvent j´y repense Et souvent j´y repense