Éteins le soleil (Oui) En ce moment j´suis pas bien
Je fais des cauchemars de ma vie, des rêves de la leurs J´ai passé les exams, j´me sens mal quand mes potes en parlent Quand j´me réveille à 15h et que j´me couche à 8 Les événements me foutent le cafard, le bide en vrac J´cache que j´prends du poids, j´cache qu´j´m´sens mal, et rien n´a de sens autour Les journées s´répètent comme ci elles étaient pas vitales Les yeux s´ouvrent comme ci j´étais pas cerné, sûrement pas à c´qu´ils galèrent à se fermer
Je voulais juste m´enfuir, pas faire le clown sur des scènes trop grandes pour moi avec personne dans la fosse
J´passe des journées entières à rien faire en attendant qu´ça change J´me lève, j´reste 2h au lit en espérant dormir encore un peu J´descendrais sûrement quand le soleil sera éteint avec comme seule raison une faim immense et des regrets a ressasser Tu veux savoir c´est quoi être triste, viens dans ma te-tê deux minutes Tu seras pressé d´partir, pour qu´tout ça s´arrête J´commence a penser que J´pourrais gober deux pilules Et la famille en pâtit pas, vu qu´on est des hommes on garde tout pour nous, c´est logique On va s´en sortir, on va y arriver avec ma fausse Prada et avec ma paire de couilles On s´le dit tous les jours, parce que tous les jours
On pense à la déception des darons si leurs fils meurent avec des regrets 6h du tam´, il allait au taff 6h du tam´, elle rentrait du taff Elle prenait ses cachets Quand il rentrait le soir, les 30 ans d´chantier se logaient sous ses yeux Pour y laisser se dessiner des cernes Chez maman c´était différent, mère de deux fils et d´une entreprise Qu´elle a construit du bout de ses doigts Sans jamais y récolter assez de fruits pour se payer des gants Elle voulait un garçon élégant qui fasse pas les mêmes erreurs qu´elle Ouais ouais, Ils ont même pas le BAC Ouais ouais, le daron se sent toujours pas français
Elle pleurait dans mes bras Ouais ouais lui il pleurait jamais Bercé dans la musique et dans l´art, logique qu´on allait pas finir médecin sa mère Et pour l´instant j´suis toujours rien, à partir un p´tit con qui profite des tales de la CAF et du label Les fils de pute de ma ville croient que j´ai percé Hein crari j´suis pas encore en chien, sa mère
J´suis plus naïf, c´est fini j´ai compris comment ça se passait Maintenant faut le mettre à exécution, y a plus de discussion Y a plus d´aller-retour Paris-Angers En gov´, on manquait de crever sur la route À six dans une cinq places en fin de vie
Avec les phares éteints, nul part où dormir On rentrait dans la nuit pour des rendez-vous de vingt minutes
CCLS, CCLS, CCLS J´ai pris toutes mes peurs, je les aies foutus dans un slogan T´imagines si demain ça s´arrête ? Moi, je l´imagine très bien J´fais que d´y penser, j´ai embrasé l´allumette, j´la protège du vent et des intempéries Mon pire cauchemar c´est qu´elle s´éteigne Et tous ces bâtards sont prêts à jeter d´leau d´ssus J´dois 3 000 balles à c´lui-là, 700 à celle-ci 10 000, 20 000 à l´autre Plus de 100 000 à ceux-là, et je dois des promesses à d´autres
Les étoiles que j´ai implantées dans leurs yeux J´peux pas me permettre de les retirer Faut qu´ils les touchent, j´veux qu´on les atteigne J´veux pas être le bouffon qui regrette ses choix et se met à les éviter J´ai commencé le pe-ra à dix ans, j´suis né dans une mer noire, si noire Qu´j´en ais prit l´essence pour en faire de l´encre Les frissons devant 8 Mille Passé un collège entier le couteau entre les dents Aucun ami d´enfance, j´ai grandi trop vite pour eux J´écrivais parce que c´était le seul moment où j´étais à la bonne vitesse Sans ça j´aurai fini dans des plans foireux
J´veux que mes futures enfants voient leurs grands-parents heureux J´veux que mes futures enfants voient leurs darons heureux À la maison y avait de la musique tout le temps Les silences nous effrayaient, c´est les prémices de mes morceaux qu´accouchaient C´est fini le silence, quand j´éteins la prod, j´ai un acouphène
Éteins... Soleil... Soleil Soleil... Soleil Soleil... Soleil Han han han han Han han han han...