Salut oiseaux qui fendez et dispersez le cercle des hérons et la génuflexion de leur tête de résignation dans une gaine de mousse blanche
Salut oiseaux qui ouvrez à coups de bec le ventre vrai du marais et la poitrine de chef du couchant
Salut cri rauque torche de résine où se brouillent les pistes des poux de pluie et les souris blanches
Fou à hurler je vous salue de mes hurlements plus blancs que la mort
Mon temps viendra que je salue grand large simple où chaque mot chaque geste éclairera sur ton visage de chèvre blonde broutant dans la cuve affolante de ma main
et là là bonne sangsue là l’origine des temps là la fin des temps