Les hommes ont taillé dans leurs tourments une fleur qu’ils ont juchée sur les hauts plateaux de leur face la faim leur fait un dais
une image se dissout dans leur dernière larme ils ont bu jusqu’à l’horreur féroce les monstres rythmés par les écumes En ce temps-là il y eut une inoubliable métamorphose les chevaux ruaient un peu de rêve sur leurs sabots de gros nuages d’incendie s’arrondirent en champignon sur toutes les places publiques ce fut une peste merveilleuse sur le trottoir les moindres réverbères tournaient leur tête de phare quant à l’avenir anophèle vapeur brûlante il sifflait
dans les jardins En ce temps-là le mot ondée et le mot sol meuble le mot aube et le mot copeaux conspirèrent pour la première fois