Tout s’efface, tout s’écroule il ne m’importe plus que mes ciels mémorés il ne me reste plus qu’un escalier à descendre marche par marche il ne me reste plus qu’une petite rose de tison volé
qu’un fumet de femmes nues qu’un pays d’explosions fabuleuses qu’un éclat de rire de banquise qu’un collier de perles désespérées qu’un calendrier désuet que le goût, le vertige, le luxe du sacrilège capiteux. Rois mages yeux protégés par trois rangs de paupières gaufrées sel des midis gris distillant ronce par ronce un maigre chemin une piste sauvage gisement des regrets et des attentes fantômes pris dans les cercles fous des rochers de sang noir j’ai soif oh, comme j’ai soif
en quête de paix et de lumière verdie j’ai plongé toute la saison des perles aux égouts sans rien voir brûlant