Et par le soleil installant sous ma peau une usine de force et d’aigles et par le vent sur ma force de dent de sel compliquant ses passes les mieux sues et par le noir le long de mes muscles en douces insolences de sèves montant
et par la femme couchée comme une montagne descellée et sucée par les lianes et par la femme au cadastre mal connu où le jour et la nuit jouent à la mourre des eaux de sources et des métaux rares et par le feu de la femme où je cherche le chemin des fougères et du Fouta-Djallon et par la femme fermée sur la nostalgie s’ouvrant JE TE SALUE Guinée dont les pluies fracassent du haut grumeleux des volcans un sacrifice de vaches pour mille faims et soifs d’enfants dénaturés Guinée de ton cri de ta main de ta patience il nous reste toujours des terres arbitraires et quand tué vers Ophir ils m’auront jamais muet
de mes dents de ma peau que l’on fasse un fétiche féroce gardien du mauvais oeil comme m’ébranle me frappe et me dévore ton solstice en chacun de tes pas Guinée muette en moi-même d’une profondeur astrale de méduses