les fougues de chair vive aux étés de l’écorce cérébrale ont flagellé les contours de la terre les ramphorinques dans le sarcasme de leur queue prennent le vent
le vent qui n’a plus d’épée le vent qui n’est plus qu’une gaule à cueillir les fruits de toutes les saisons du ciel mains ouvertes mains vertes pour les fêtes belles des fonctions anhydrides il neigera d’adorables crépuscules sur les mains coupées des mémoires respirantes et voici sur les rhagades de nos lèvres d’Orénoque désespéré l’heureuse tendresse des îles bercées par la poitrine adolescente des sources de la mer et dans l’air et le pain toujours renaissant des efforts musculaires
l’aube irrésistible ouverte sous la feuille telle clarteux l’élan épineux des belladones