une grande culbute de promontoires et d’étoiles une montagne qui se délite en orgie d’îles en arbres chaleureux les mains froidement calmes du soleil sur la tête sauvage d’une ville détruite
toute chose plus belle toute chose plus belle et jusqu’au souvenir de ce monde y passe un tiède blanc galop ouaté de noir comme d’un oiseau marin qui s’est oublié en plein vol et glisse sur le sommeil de ses pattes roses
toute chose plus belle en vérité plus belle ombelle et térébelle la chancellerie de l’air
la chancellerie de l’eau tes yeux un fruit qui brise sa coque sur le coup de minuit et il n’est plus MINUIT l’Espace vaincu le Temps vainqueur moi j’aime le temps le temps est nocturne et quand l’Espace galope qui me livre le Temps revient qui me délivre le Temps le Temps ô claie sans venaison qui m’appelle