Donne-moi une feuille, un stylo Merci à tous ceux dont le poing se lève Je dessinerais des rêves J´aimerais voir tous ceux dont le poing se lève
Tout ça à force de faire des courbettes, plus qu´il n´en devrait Ce peuple soubrette n´arrive même plus à se lever Ou le fait 10 ans trop tard avec des slogans sous le V C´est la défaite, sur nos têtes, c´est la bourse qui défèque
Ce qui nous guette quand on est trop individualiste On a les patrons et les gouvernants qu´on mérite Les nouvelles stressantes nous sapent les forces La crise lubrifie les lois, les décrets et pousse les réformes
La grande distribution parle pouvoir d´achat En fait avec l´Euro ils se sont acheté le pouvoir
Dans l´industrie du disque le modèle est le même On est la petite épicerie du coin, carrefour il veut qu´on ferme
La rébellion se fait de plus en plus discrète Et ils nous fourguent cette bouse de carré VIP pour nous distraire Je me méfie autant de ceux qui se disent frères 1ère aumône, plus de lutte, 80% se dispersent
Même au charbon les spots se prennent par poucave On est des coqs enragés, enfermés dans un clos pourave Et on se demande pourquoi on est en bad Quand ça joue les king après avoir shooté que des semblables
Jugés sur le fond par des hommes lamentables Comme le pétrole sur la peau on subit les lois de la mentale Est-ce qu´on pourra en sortir un jour, je ne sais pas En tout cas on y croit toujours
Donne-moi une feuille, un stylo Je dessinerais des rêves, des songes par kilo Mais il faudra lutter contre leur plan de marche ou crève Merci à tous ceux dont le poing se lève
Donne-moi une feuille, un stylo Je dessinerais des rêves, des songes par kilo Mais il faudra briller autre part que dans les brèves
J´aimerais voir tous ceux dont le poing s´élève
J´avoue avoir du mal à distinguer la honte et la colère Quand je vois ces collabos, ces pourritures Qui dans les urnes coopèrent à instaurer ce climat Je regarde mes enfants, si tu savais ce que je le vis mal
Ils s´organisent des débats tout seul avec eux-mêmes Et fomentent des colossaux braquos légaux de mains de maître Ils font pleuvoir ces missiles à 1 million Quand les quartiers de ce bled souvent se voient refuser de l´aide
Le rôle de la police c´est pas jouer au rugby C´est vrai j´oubliais c´est faire du chiffre Et ceux qui n´en font pas se font piler par la hiérarchie Et s´ils l´ouvrent on les dresse à s´écraser, mutés aux archives
J´ai besoin d´air, de respirer De prendre un peu de recul de vivre un peu en paix J´ai tant de marques sur la cuirasse, tant de peine et tant de plaies Que je vais m´asseoir sur le globe, bien le contempler
Loin de ces cons façonnés à leur image, en version pauvre Qu´ils osent appeler fauves, ouais
Cette mentalité de merde qui déferle sur nos villes C´est bien elle et ces petits cons qui l´ont qui nous ont pris Azzedine
Maintenant ça suffit on veut du changement Ras le cul d´être l´épouvantail qui sort hors de leurs rangements Marcher ou pas, non j´ai pas l´air d´aimer ces airs Je préfère tendre la main sur des vers d´Aimé Césaire
Donne-moi une feuille, un stylo Je dessinerais des rêves, des songes par kilo Mais il faudra lutter contre leur plan de marche ou crève Merci à tous ceux dont le poing se lève
Donne-moi une feuille, un stylo Je dessinerais des rêves, des songes par kilo Mais il faudra briller autre part que dans les brèves J´aimerais voir tous ceux dont le poing s´élève