Joan était un ange magnifique Crinière noire montée sur une parfaite plastique Tout le monde se retournait sur son passage Homme ou femme c´est dire si elle était fatale
Ses parents, des gens aisés, la suivaient à l´école Ils ne recevaient que des éloges Et toute jeune, ils l´avaient inscrite à la danse classique Très vite la petite s´est révélée fantastique
Si bien qu´elle devint espoir au ballet Promesse de gloire, rêve, tout s´est emballé On voyait en elle, l´étoile qui brille dans la nuit noire Celle qui fait briller le B à Broadway
Seule ombre au tableau, Elle fréquentait un petit con Qui se faisait appeler Marco, Il servait dans un café au centre
Il ne pensait qu´à sortir et traînait avec une bande de branlos
Alors un jour, Joan vint demander À son père de l´autoriser à travailler Il dit si c´est ça que tu veux, prends ta chance Mais pas au détriment de l´école ou de la danse
Ok, elle tafait le soir après les cours Dans le café où son loser chéri servait les coups Tout ça pour rester aux côtés de son faux mec Elle traversait la ville comme une comète
Et un soir où elle était seule Au service, 2 clients pénétrèrent dans le café avec une sale gueule L´un d´eux lui dit : je me vois bien avec toi
L´attrape par la taille, elle crie : mais ça va pas
Réflexe, elle lui envoie une claque Et cours vers le portable pour vite appeler Marc Personne ne répond, elle monte aux escaliers Pour aller raconter ça au patron,
Il lui dit c´est rien c´est 2 ivrognes Ils ne sont pas dangereux et s´ils bronchent je les cogne Et quand il est descendu, les 2 gars étaient partis Tu vois Joan, rassurée ? je te l´avais dit
Elle finit son service à 2 heures, Un peu d´appréhension, coup d´œil, la rue était déserte,
Elle a marché 100 mètres jusqu´au parking Sur le capot de sa tire, les 2 types étaient assis
L´un d´eux se leva, il tenait une batte Et lui dit :Chienne, aller mets-toi à 4 pattes Joan recula, tout à coup, La batte fendit l´air, lui explosa le genou
Elle chuta à terre, le second la chevaucha Tu vois je t´avais dit, maintenant je suis avec toi Et tu t´en souviendras toujours ma chatte Il sortit un tournevis et lui tailla la joue droite
Elle hurla si fort, que des voisins la virent Vinrent en courant et les autres prirent la fuite
Dans le sas de l´hôpital, Elle s´évanouit tellement qu´elle avait mal
Ses parents en pleurs, perdus Son petit copain Marco, qui sait, personne ne l´a revu Séjour à l´hosto, douleur et déprime Elle en sortit tant bien que mal accro à la morphine
Exit la danse et les études, Elle dut trouver un job pour se faire 2, 3 tunes Elle a commencé à servir des verres dans un bar minable Entre soulards et pervers, soirs interminables
6 mois que tout roulait Jusqu´à ce jour où elle l´aperçut accoudé
Il se tenait là, à reluquer les boules des femmes des autres Elle faillit vaciller et se retint à la porte
C´était bien lui, non pas de doute, Ce putain d´enfoiré qui lui a taillé la joue Elle l´approcha lui faisant face, Elle lui dit : Monsieur voici le 12 ans d´âge
Il répondit : J´ai pas commandé ça pétasse Alors s´il te plait discute pas et maintenant tu te casses, ok Elle fit un petit pas en arrière puis tout à coup Elle attrapa une fourchette et lui tanqua dans le cou
La suite à deviner n´est pas dure,
8 ans entre 4 murs On dit qu´elle a terrorisé la centrale D´autres jurent que c´est une malade mentale
En tout cas la voici sous tes yeux mon gars Et bonne chance si tu veux lui arracher son sac Approche et lis ce qui t´attend si tu piges pas Ce qui écrit dans son cou : Street life