N.Y.C. transit, ce son transpire, l´essence du rap, gars N.Y.C. transit, où se forge mon art, la base même
Qu´est ce que j´comprends ? J´suis là qu´pour signer l´autographe ? Carpette à la télé, et faire le pantin d´vant les photographes Dans les dérapages d´auto graves, ma renommée naît à NY Dans l´D et s´propage bientôt sur un phonographe Moi et ma trempe, pas d´Sony ni d´phonogramme J´affute mes armes là où s´vend la coke en kilogrammes Tellement j´ai la dalle, j´pyrograve, mes rimes oscillent au grave Lave dans mes veines, tous s´rappellent d´moi comme d´un minot brave Cul sur les marches 36 et Neptune Avenue, paumes de mains vers l´ciel, priant Hélas le miracle n´est pas venu Ainsi coule ma routine, weed et cornflakes
Des potes s´évaporent d´la surface, dommage, cette vie est complexe Alors j´m´évade casque Koss sur les lobes, gloire à la fraude J´traverse Brooklyn comme on traverse le globe Dans l´Hip Hop j´crois en la puissance de la prod, en la puissance de la prose Et pas qu´on rappe mieux quand on s´touche le zob C´est c´que disait p´tit John, Aujourd´hui il est mort, moi j´m´en sors, putain J´pense à sa femme et ses mômes À fond dans les rues d´East-Ny G-Rap dans l´poste, michtonneuses "Pazza vita e Note" P´tit rital dans les ghettos d´la Grosse Pomme, tout jeune on rêve d´amour Et on s´tape qu´des grosses connes Acheter les phyllies raide au comptoir des drugstores
On parle fort mais faut savoir s´tenir Quand les merdes rappliquent, ça part fort, c´est là où j´ai fait mes classes Coney Island 36eme rue, nerfs de glace mec Accepte ou déteste le son, j´en ai rien à foutre de toute façon
C´est NYC transit, là où la vibes naît Où l´énergie du rap s´construit Imbrications de phrases complexes et de métaphores A Fort Greene : tranches de vie, ici combien l´espoir mange de vies ?
Entre taf et java, les coups d´fil à ma mère pour voir si ça va J´brûle mon temps dans l´park On tape le foot avec les jamaïcains, gratte 2 côtes au barbecue
Gratte ces premières notes, le dos sur un érable Coup d´boutoir dans un quartier minable J´entraîne mes synapses, apprécie mes laps de temps d´bonheur formidable Brown bag et bière avec Derreck au Keyfood Une voiture banalisée, ça regarde mal, qu´est ce qu´ils foutent Descend à la 31st p´tain là-bas qu´est-ce qu´ils shootent Croise des équipes lourdes, les Jeeps s´roulent Ça parle "crack et Loot" Été 87, nuits d´fou Scott la Rock perd la vie dans l´Bronx, (Allah rah mou) Nous on traîne à Nathans, c´ est midi pile ouais On entend l´bruit des Glocks, et l´chauffeur qui braille : "Last stop Stillwell"
C´est N.Y.C. transit, 2 ans et demi d´ma vie où les ans Sont des jetons luisants qui s´dépensent vite Ma mémoire lie ces rimes éparses, comparses, d´la revanche D´un gosse aux 1000 stigmates marque d´un départ dégueulasse Qui était là quand j´tombais à part Aïsha ? Qui souriait à ma gueule de craps, en c´temps là, AKH n´était pas official Affiche ça, fais le savoir Comme à ces putes qui ignorent qu´ils sont la grâce à Richard Pour nos rêves communs, mon style verse des larmes Aussi charge un bac de maxis à l´Eden et lis ça Les trains portent nos délires, dans c´dédale, superbe caravane
Dieu sait où ça ramène, si j´crois les paramètres, apparemment ça rame Par respect j´mets du vrai dans l´histoire Et narre un des plus beaux volets dans l´rap qui sait
C´est NYC transit, là où la vibes naît Où l´énergie du rap s´construit Imbrications de phrases complexes et de métaphores A Fort Greene : tranches de vie, ici combien l´espoir mange de vies ?