Je suis soumis à la vie, à la mort, et ça comme n´importe qui d´autre Je me fous si je suis à la mode, si je défie ou dicte les codes Tout seul, j´écris mon destin, y compris dans mes pires erreurs
L´égarement est en mon cœur, tout comme la colère et la peur
Je veux mesurer l´ampleur de cette chance que je porte déjà Pas celle de porter du jade, ni du genre à gaver des jarres J´ai fait des palais de rêve, le temps d´une soirée au vert Visité l´univers, enfermé dans une chambre d´hôtel
Ressassé dix fois des scènes, des phrases et des pas qui se perdent Des coups de sang et des crasses enveloppées dans de la lumière Je ne suis pas un héros, au mieux on m´appelle un modèle
Je préfère de loin peser les mots et j´espère demeurer modeste
Face à la gloire et l´ego, la meilleure éducation se fissure Et la connerie qu´on a semée, elle revient dans la figure Ma gentillesse elle est morte, ils en ont fait une faiblesse Soi-disant que j´encaisse, c´est faux rien y fait, les faits blessent
Alors je reste debout, enfoncé dans mon armure Dans la poussière et la boue mon art dure
Derrière les crépitements des flashs, derrière les viva Derrière les poignées de main, derrière les « signe ça » aux gamins
Derrière le décor, derrière les éclats Derrière ces foules qui acclament et ces reflets dans les glaces
Ils m´ont dressé sur un autel, poussé dans la lumière Comme un soldat mort au combat, une statue de pierre Derrière les pleurs, les mercis, derrière les crachats Derrière les mauvaises décisions puis parfois le rachat
Derrière les yeux des enfants, derrière le talent Derrière mes sourires maladroits et ces mouvements nonchalants Je me déplace à la faveur de l´ombre armé de plumes et de vers
Écris mon nom, le samouraï de verre
J´ai vu les monts et les plaines, les rivières, les nuages et les arbres Le temps impitoyable car même les monuments se lézardent Y a un moment pour tout, parler pleurer et sourire Vivre chaque instant, c´est accepter qu´il faut mourir
Les coups d´éclat ne partent pas, ils font l´encre des livres On en rêve tous et si possible avant que la faux nous délivre Je n´ai sauvé personne, les personnes se sauvent d´elles-mêmes Mon échelle a jailli de 3 idées jetées pêle-mêle
Sorti de cet horizon clos, place où les élus sont rares On s´aime et on se hait trop, nombres d´âmes perdues sont braves Le vécu lime les crocs, l´écran nous croit condamnés On se jette sur la chance comme des loups affamés, Diable !
On sait bien qu´elle ne passe pas 2 fois, donc on joue des coudes et des pieds Un beau jour monsieur tout le monde se lève dimanche pour nous épier La foule s´épaissit autour, on en prend l´habitude Et c´est dans cette masse que je mesure l´ampleur de ma solitude
L´honneur est le poids de la force, la force est fragilité Je vis où on se débat pour la dignité
Derrière les crépitements des flashs, derrière les viva Derrière les poignées de main, derrière les « signe ça » aux gamins Derrière le décor, derrière les éclats Derrière ces foules qui acclament et ces reflets dans les glaces
Ils m´ont dressé sur un autel, poussé dans la lumière Comme un soldat mort au combat, une statue de pierre Derrière les pleurs, les mercis, derrière les crachats
Derrière les mauvaises décisions puis parfois le rachat
Derrière les yeux des enfants, derrière le talent Derrière mes sourires maladroits et ces mouvements nonchalants Je me déplace à la faveur de l´ombre armé de plumes et de vers Écris mon nom, le samouraï de verre