La petite histoire que je vais te raconter A passé les brumes et les hivers L´oiseau vint un soir, sur mon épaule se percher Pour me la conter à sa manière
L´était une fois une belle fort courtisée La plus belle que l´on ait pu faire Tant d´hommes alentours, et soudain comme électrisés Se disputaient l´honneur de lui plaire
Deux fameux champions, un vieux monsieur très fortuné Deux pharmaciens et trois militaires Pour faire son choix, belle était fort embarrassée Pour tout dire, elle ne savait que faire
Elle choisit enfin, solution de facilité De tour à tour, tous les satisfaire Puis elle fit en sorte que tous ils se sachent bernés
Si bien que, très vite, ils s´entretuèrent
Belles rarement ont cerveau plus gros que le nez Ce n´est là que vérité première Elle pensait : sûr qu´il me restera le dernier Et que je saurai m´en satisfaire
Mais le beau vainqueur, soudain par le génie touché Après avoir bu toute colère Vint, la supprima sans même le temps d´un Avé Et s´en alla pleurer chez sa mère
Morale n´en est que trop facile à deviner C´est qu´on ne doit plus, sur cette terre C´est qu´on ne peut plus, non, dans ce monde malfamé Plus confondre l´amour et la guerre