À qui donc j´allais raconter Mon angoisse, mon anxiété Ma panique et ma trouille au coeur À qui raconter mes malheurs Et pourquoi j´serais concerné
Par ce foutoir d´humanité C´est tellement mieux de notre temps D´paraître sûr et conquérant Oh j´les vois déjà s´esclaffer Tous les conards du monde entier Mai au bout de toute humilité C´est à toi que je viens confier Maman, maman, maman, maman Tu sais ce monde est affolant Maman, maman, maman, maman Oh redevenir un enfant
C´était y´a plus de soixante ans Au pays d´Igor et d´Ivan Le monde fut frappé de stupeur On venait d´inventer l´bonheur Soixante ans qu´il aura fallu Pour voir le rêve révolu
À coup d´gouglags et d´KGB Jusqu´à l´espoir assassiné Oui même Fidel à Cuba Qui élimine à tour de bras Par chance le Che qui vint par là Au moins lui n´aura pas vu ça Maman, maman, maman, maman C´est ma jeunesse c´est important Maman, maman, maman, maman Oh redevenir un enfant
Soit disant qu´au coeur de l´Orient Y´avait un régime indécent Qui soulevait des haut-le-coeur À nos grands esprits médiateurs Alors les Dieux de l´Occident Ont joué les purs intransigeants J´veux pas voir ci, j´veux pas voir ça
Que viennent les ayatollahs ! Depuis dans ce pays d´Iran C´est beaucoup mieux qu´auparavant C´est maintenant au nom d´Allah Qu´on assassine Alleluiah ! Maman, maman, maman, maman Tu sais ce monde est déprimant Maman, maman, maman, maman Oh redevenir un enfant
Je sais qu´on va me reprocher De délirer, de déchanter Alors que j´pourrais continuer Mes p´tites chansons d´amour d´été Mais qui donc veut que l´on balise Que la trouille nous immobilise Qui voudrait qu´on fut condamné Alors qu´tout reste à inventer !
Et ce pétrole n´est-il pas À toute la planète à la fois Tout l´reste aussi d´ailleurs, enfin ! Qu´on y pense juste avant la fin Maman, maman, maman, maman Tu sais ce monde est effrayant Maman, maman, maman, maman Oh redevenir un enfant
Maman, maman, si tu m´entends Faut-il crier quand il est temps ? Maman, maman, si tu m´entends Oh redevenir un enfant