Bruxelles, ma belle, je te rejoins bientôt Aussitôt que Paris me trahi Et je sens que son amour est gris, et puis Elle me soupçonne d´être avec toi, le soir Je reconnais, c´est vrai
Tous les soirs, dans ma tête C´est la fête des anciens combattants D´une guerre qui est toujours à faire
Bruxelles, attends-moi, j´arrive Bientôt je prends la dérive Michel, te rappelles-tu de la détresse De la kermesse de la gare du Midi ? Te rappelles-tu de ta Sophie Qui ne t´avait même pas reconnu ?
Les néons, les Léon, les "nom di d´ju" Sublime décadence, la danse des panses Ministère de la bière, artère vers l´enfer Place de Broukère
Bruxelles, attends-moi, j´arrive Bientôt je prends la dérive
Cruel duel, celui qui oppose Paris névrose et Bruxelles L´abruti qui se dit que bientôt ce sera fini L´ennui de l´ennui
Tu vas me revoir, mademoiselle Bruxelles Mais je ne serai plus tel que tu m´as connu Je serai abattu, courbattu, combattu Mais je serai venu
Bruxelles, attends-moi, j´arrive Bientôt je prends la dérive Paris, je te laisse mon lit...