Mon coeur dans le silence a soudain tressailli, Comme une onde que trouble une brise inquiète ; Puis la paix des beaux soirs doucement s´est refaite, Et c´est un calme ciel qu´à présent je reflète
En tendant vers tes yeux mon désir recueilli.
Comme ceux-là qu´on voit dans les anciens tableaux, Mains jointes et nu-tête, à genoux sur la pierre, Je voudrais t´adorer sans lever la paupière, Et t´offrir mon amour ainsi qu´une prière Qui monte vers le ciel entre les grands flambeaux.
Ta respiration n´est qu´un faible soupir. Dans la solennité de ta pose immobile, Seul, le rythme des mers gonfle ton sein tranquille, Et sur ton lit d´amour, d´où la pudeur s´exile, La beauté de ton corps fait songer à mourir