Vers l´archipel limpide, où se mirent les Iles, L´Hermaphrodite nu, le front ceint de jasmin, Épuise ses yeux verts en un rêve sans fin ; Et sa souplesse torse empruntée aux reptiles,
Sa cambrure élastique, et ses seins érectiles Suscitent le désir de l´impossible hymen. Et c´est le monstre éclos, exquis et surhumain, Au ciel supérieur des formes plus subtiles.
La perversité rôde en ses courts cheveux blonds. Un sourire éternel, frère des soirs profonds, S´estompe en velours d´ombre à sa bouche ambiguë ;
Et sur ses pâles chairs se traîne avec amour L´ardent soleil païen, qui l´a fait naître un jour De ton écume d´or, ô Beauté suraiguë.